Live Report by Romu – Depeche Mode – Vieilles Charrues Carhaix – 19/07/18

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Nous retiendrons, en ce jeudi 19 juillet 2018, que Depeche Mode a enflammé un public de près de 70 000 fans en ouverture de la 27e édition des Vieilles Charrues de Carhaix.

Le public est venu nombreux. Il y a les anonymes, les fans arborant fièrement un T-shirt à l’éffigie de leur groupe fétiche. D’autres ont opté pour un costume en rapport avec le thème du festival – Bollywood. J’en ai vu aussi avec des T-shirt de Fréquence Mutine ( une jolie femme aux yeux verts et cheveux gris poivre)…

Lorsque Depeche Mode arrive scène, c’est après le morceau Revolution (des Beatles), sûrement un clin d’œil à leur dernier album. Les premières notes de Going Backwards brisent le tumulte de la prairie de Kerampuilh. Dave Gahan est en forme. Il est élégant, danse et harangue déjà la foule.

Les titres, tels un juke box New Wave 80’s, s’enchainent: It’s no good,  A Pain That I’m Used To, Walking in my Shoes…Precious nous rappellent que le groupe de Basildon est une machine à tubes et qu’il n’y a pas mieux pour danser.

Martin L.Gore chante toujours aussi juste et interprète avec brio Somebody, nous rappelant qu’il est un foutu compositeur. Une pensée pour un fan, Djoudjou, qui a certainement versé une petite larmichette sur ce titre. I want somebody to share,Share the rest of my life…que marmonnait déjà mon pote en 1984 lorsqu’il avait 16 ans.

Lorsque la machine redémarre, les fans de la période Black Celebration sont au paradis avec Stripped.

Ce qui est intéressant avec Depeche Mode, c’est qu’ils ont su se moderniser, réarranger leur titres et les rendre performant sur le dancefloor. Everything Counts que je n’appréciais guère en 1983, est devenu en live, un merveilleux titre à faire danser un stade entier ou plutôt une prairie. Les jeunes en raffolent, les vieux ont déjà des auréoles sous les bras et se disent qu’il va falloir prendre une douche au retour sur le camping!

Ceux qui attendaient des morceaux moins connus comme Cover me (du dernier album Spirit) sont aussi en joie. World In My Eyes, reste toujours aussi mystique et actuel.

Le public danse à en perdre haleine…Lorsque la guitare de Martin L Gore lance le tube Personal Jesus, la foule est convertie et n’attend que la bénédiction du miraculé Dave Gahan pour chanter Reach out and touch faith… Your own personal Jesus.

Et puis le titre que j’attendais est venu me mettre en transe… ( à l’intérieur…je suis pudique), Never Let Me Down Again. La batterie de Christian Eigner donne le rythme et répond aux riffs de guitare de Martin Gore. Je pleure à l’intérieur et regrette que Le Félin et Christine ne soient à nos cotés.

Ce titre, et Blasphemous Rumours ( pas joué ce soir), seraient certainement sur la playlist de mon walk man …pardon mon lecteur MP4 pour m’isoler sur une ile déserte. Never Let Me Down sorti en 1987 sur l’album Music For The Masses lancera le groupe dans les charts en attendant le ras de marée planétaire Violator de 1990.

Justement c’est le moment pour les synthés de se mettre en avant avec Andrew Fletcher et Peter Gordeno pour le tube Enjoy The Silence. Dave Gahan tourne sur lui mème, la foule chante…une communion je vous dis. La vidéo derrière lui, fait peur avec son lapin transgénique…un coup à devenir végétarien.

Sur scène, Depeche Mode a tout donné et s’il ne fallait retenir qu’un titre, ce serait le classique de 1981, Just Can’t Get Enough, sur lequel la foule s’est totalement lâchée.

Que du bonheur. Merci les Vieilles Charrues.

Une curiosité:

 

Voici la tracklist du concert:

01 Intro

02 Going Backwards

03 It’s No Good

04 A Pain That I’m Used To

05 Precious

06 World In My Eyes

07 Cover Me

08 Somebody

09 In Your Room

10 Everything Counts

11 Stripped

12 Personal Jesus

13 Never Let Me Down Again
14 Walking In My Shoes
15 Enjoy The Silence
16 Just Can’t Get Enough
You're Gonna Need Someone On Your Side