Safe Mind est un duo synth-pop né de la collaboration entre Augustus Muller (DJ, producteur, réalisateur, moitié de Boy Harsher) et Cooper B. Handy, alias LUCY (également connu pour ses projets The Taxidermist et Club Casualties).

Leur aventure musicale commune débute en 2020 avec Autonomy, titre issu de la bande originale The Runner signée Boy Harsher. Cette première rencontre pose les bases d’un univers partagé, entre textures électroniques sombres et voix douces.

Avec Safe Mind, les deux artistes plongent dans une synth-pop mélancolique et dansante, héritière directe de la dark-pop américaine des années 80. Le duo propose des morceaux à la fois émotionnels et rythmés, que certains critiques qualifient de « Sad Bangers ».

Sorti le 25 juillet 2025 via Nude Club Records, Cutting the Stone s’ouvre sur Life in a Jar, une introduction retro et suave. Portée par des synthés feutrés et la voix délicate de Cooper B. Handy, cette chanson nous immerge en douceur dans leur univers.

Vient ensuite 6′ Pole, premier single dévoilé en septembre 2024. Véritable hymne de club, le morceau est sans doute l’un des titres les plus dansants de 2025. On y retrouve une rythmique marquée, un groove discret mais efficace, une guitare funk et une atmosphère résolument 90’s.

Deuxième single du disque, Standing on Air illustre à merveille l’alchimie du duo : production élégante signée Augustus Muller, interprétation fragile et lumineuse de Handy.

Le résultat est une ballade étrange et envoûtante, entre synth-pop intimiste et bedroom-pop.

Plus introspectif, What’s Left explore des sonorités psychédéliques, avec des nappes de synthé flottantes et une voix en retrait, presque fantomatique.

Avec The Sky, court instrumental éthéré, l’album marque une pause atmosphérique. Entre silence planant et vagues synthétiques, ce morceau fait office de respiration suspendue.

Brick Store ramène l’auditeur sur le terrain d’une electro rétro aux accents dream-pop, tandis que Take the Loss mélange avec subtilité les influences de la new wave nord-américaine sombre et de la dance-pop européenne lumineuse.

Le morceau suivant, Born to Love, a tout d’un tube potentiel : refrain accrocheur, alternance entre sobriété et envolées orchestrales, clin d’œil évident à la pop sophistiquée des années 80.

Le second interlude, qui donne son nom à l’album, Cutting the Stone, est une pièce instrumentale minimaliste, à la fois cinématographique et contemplative.

Enfin, Hold on to That clôture l’album sur une note retro-funk, avec des lignes de basse dansantes et une rythmique empruntée au hip-hop et au New Jack Swing de la fin des années 80.

Safe Mind réussit avec brio le pari d’unir des références rétro (synth-pop, new wave, funk 80’s) à une sensibilité moderne.

Cutting the Stone est un premier album riche et soigné. Il séduira les amateurs de pop électronique, à la fois nostalgique et résolument contemporaine.

Avec Standing on Air et 6′ Pole, Safe Mind signe deux singles marquants, véritables pierres angulaires d’un style déjà très affirmé.

Un projet prometteur à suivre de près.