The House Of Love – A State Of Grace

The House Of Love Youtube
Release Date: 16 septembre 2022
Label: Cherry Red Records

Info

Les trois premiers albums de The House Of Love ont percé mes années universitaires. Sur mon île déserte, j’emporterai sans aucun doute un album de New Order, The Smiths et de The House Of Love.

Au début des 90’s, j’ai eu le bonheur de les voir sur diverses scènes bretonnes ( Festival Tamaris, Le Coatélan prés de Morlaix…).

Comme d’habitude, le collectionneur que je suis, s’est ruiné en se procurant les maxi cds, vinyles, K7 pirates (live à la Cigale, Merci Les Inrocks et Bernard Lenoir !). Les potes se souviennent toujours de l’immense encart publicitaire de l’album  »Papillon », récupéré chez mon disquaire préféré.

Le groupe londonien, formé par le chanteur-guitariste Guy Chadwick, a rencontré le succès avec le single Shine On et fait les beaux jours du label indépendant Creation avant de s’envoler vers Fontana.

Avec les guitares nerveuses de Terry Bickers, « La Maison de l’Amour« , aurait du caracoler au sommet des charts indies. Malheureusement, les excès et les tensions internes ont changé sa destinée.

Si le premier opus, The House of Love, est l’un des meilleurs albums de l’année 1988, l’usage des drogues va créer des tensions entre Guy Chadwick et Terry Bickers. Ce dernier va quitter le groupe pour fonder Levitation. Simon Walker le remplacera pour un temps.

Le deuxième album nommé également House of Love (encore désigné ButterflyLe Papillon en raison de sa pochette), entrera dans le Top 10 anglais en 1989. Les singles, The Beatles and the Stones, la nouvelle version de Shine On ou encore I Don’t Know Why I Love You, passent encore régulièrement sur la bande FM.

 

Le quatuor a remporté un certain succès, surtout en France, lors de la sortie du troisième album Babe Rainbow avec le single You Don’t Understand.

Après le décevant quatrième LP, Audience With the Mind, la formation britannique va se séparé en 1993.

En 2003 le groupe se reforme avec le revenant Terry Bickers et sort deux autres albums Days Run Away en 2005 puis deux ans plus tard, She Paints Words in Red.

 

Aujourd’hui, The House Of Love signe son retour avec son leader emblématique Guy Chadwick, seul aux commandes. Le groupe est désormais composé de Keith Osborne (guitare solo), Hugo Degenhardt (batterie) et Harry Osborne (basse).

L’album, A State Of Grace, enregistré à Hastings, sort sur le label Cherry Red Records. Il a été mixé par Warne Livesey qui avait produit le formidable « Babe Rainbow » paru en 1992.

Le premier titre, Sweet Loser, pourrait dérouter les fans de la première heure ! Pourtant, avec son harmonica et son coté valse bluesy, le morceau a beaucoup de charme.  »Je suis le doux perdant que personne ne voit”, chante Guy Chadwick, de sa voix grave.

 

 Light of The Morning, dans un style honky tonk, nous transporte dans la bayou avec son banjo et l’harmonica crachant son désespoir. Attention, les guitares sortent aussi du bois. On tape du pied en rythme !

 

Les guitares lourdes et sales se superposent sur Melody Rose. Suberbe.

 

Le premier single, Clouds, vire au blues garage. « Qu’est-ce que tu vas faire de tout ton argent, chérie / Sorts la tête des nuages », chante le songwriter anglais. Puis je faire une comparaison avec le titre Love Love Spreads des Stone Roses?

 

La quatrième chanson Into The Laughter nous remémore l’ambiance des débuts du groupe (Yer Eyes). L’une des grandes réussites du disque.

 

Le merveilleux Hey Babe porte la marque House Of Love. La composition nous replonge dans les 90’s. La guitare est légère et la voix de Guy Chadwick est enjôleuse.

 

Sweet Water semble faire référence aux années d’excès du chanteur.

 

A State of Grace et Queen of Song nous renverraient même aux années du bonheur sur le label Creation, d’Alan McGee.

State of Grace est fantastique avec ses guitares rock et jangle pop.

 

In My Mind a plutôt belle allure. C’est une chanson qui rappelle Road sur le premier LP.

 

J’aime beaucoup l’énergie et de la mélodie qui se dégagent de Dice Are Rolling. Un classique façon Marble.

 

Just One More Song, une belle ballade folk, vient clore l’album. Peut-être s’agit-il d’une lettre ouverte, car la chanson commence par « Juste une chanson de plus pour toi, pour un cœur qui devient maintenant bleu. Je dois dire que je t’ai menti quand j’ai dit que j’avais besoin de toi… ».

On reprend en chœur, une pinte à la main avec Shane MacGowan, derrière le bar!

 

A State Of Grace est la preuve que le groupe a su se renouveler et que Guy Chadwick est un véritable songwriter.

Dixit Chadwick : « C’est le meilleur ensemble de chansons que j’ai écrit depuis des années et la pandémie m’a ironiquement donné le temps et l’espace pour développer et arranger ces morceaux. »

The House Of Love nous surprend encore. Vivement une tournée française!

PS: Cherry Red Records a publié cet été Burn Down The World: The Fontana Years: 1989-1993.

Il s’agit d’un coffret de 8 CD consacré aux années Fontana de The House Of Love soit les trois albums studio “The House of Love“, “Babe Rainbow” et “Audience With The Mind” augmentés de titres bonus, de faces B et d’enregistrements live.

You're Gonna Need Someone On Your Side