The Apartments – In and Out of the Light

The Apartments
Release Date: 18 septembre 2020
Label: Talitres

Info

J’ai découvert The Apartments par l’intermédiaire de la chanson « Mr Somewhere » reprise en 1991 par This Mortal Coil sur l’album Blood.

Les albums du groupe de Brisbane et de son leader charismatique Peter Milton Walsh se sont succédés jusqu’en 1997. D’abord, The Evening Visits…and Stays For Years (Rough Trade), un des albums de l’année pour le NME en 1985, puis Drift (1992) distribué par New Rose. Plus tard, ils enregistreront trois autres disques: A Life Full of Farewells (1995), Fête Foraine (1996) et Apart (1997).

En 1997, Apart restera longtemps sur ma platine. Puis, le silence…

En 2015, après un hiatus discographique de 18 ans, The Apartments publie No Song, No Spell, No Madrigal, un album sur le deuil ( son fils âgé de 4 ans est décédé en 1999) et sur la renaissance.

Aujourd’hui, The Apartments revient avec un opus baptisé In and Out of the Light, disponible depuis le 18 Septembre chez Talitres.

L’enregistrement de ce septième album studio a commencé à Sydney, à la fin de l’hiver 2019. Le mixage final s’est terminé en Australie en 2020 peu avant le confinement.

Peter Milton Walsh et son bassiste Eliot Fish ont travaillé avec le producteur Tim Kevin dans son studio de Marrickville à Sydney, tandis que les français, Natasha Penot et Antoine Chaperon, ont enregistré leurs parties dans divers studios en France. Le batteur anglais Nick Allum a travaillé à Londres.

In and Out of the Light se rapproche de l’album A Life Full of Farewells (1995) notamment par ses arrangements acoustiques.

L’album dresse, selon le songwriter autralien, « le portrait de plusieurs personnages à la recherche d’une nouvelle vie suite à une perte, une séparation ou un changement ».

Le disque s’ouvre sur Pocketful of Sunshine. Dix secondes d’écoute et je suis de nouveau conquis par la  guitare acoustique de Peter Milton.

«Après un concert à Paris, j’ai parlé à quelqu’un qui m’a dit que les chansons de The Apartments lui avait permis de traverser une période difficile», explique Peter Milton Walsh. « Cela m’a immédiatement intéressé. Bien que je sois attiré par toutes sortes d’histoires, j’ai toujours été fasciné par la façon dont les gens se mettent en difficulté et s’en sortent. Pour certaines personnes, un événement, la mort, le divorce ont bouleversé leur monde. La vie ne leur a rien épargné, et pourtant, ils ont continué. J’y pensais en composant  «Pocketful of Sunshine».

 

La qualité de l’enregistrement est fantastique sur Write Your Way Out Of Time. Cette pop langoureuse ravira les fans de Burt Bacharach. Une chanson sur la rupture amoureuse.

Where You Used to Be est dans une ambiance mélancolique similaire les cordes et les voix se superposent. Une chanson sur la disparition.

 What’s Beauty To Do? accélère le tempo et nous remémore  The Goodbye Train sur l’album Drift en 1993. Milton sait écrire des mélodies pop comme le faisait si bien The Go-Betweens, un groupe dont il a fait parti en 1978.

 

Butterfly Kiss est une chanson maussade et sombre. Petite cousine du titre « Holocaust » de Big Star.

Le tonnerre et la pluie annoncent We Talked Through Till Dawn. Le piano, les cuivres et la voix de Milton sonnent l’apogée du spleen.

I Don’t Give a Fuck About You Anymore est ma piste préférée avec la chanson d’ouverture. Une composition belle, mélancolique que l’on a envie d’écouter à l’infini.

 

 The Fading Light est de loin la plus longue piste du disque ( 6’40). L’album se referme comme il a débuté, dans la douceur mélodique. « They drove on through the fading light. I’ll never leave you, that’s what I said, I’ll never leave you » chante Peter Milton Walsh sur ce titre final…

In and Out of the Light est une pépite, l’œuvre d’un talentueux auteur-compositeur-interprète. L’un des derniers à savoir envouter ses auditeurs.

In and Out of the Light devrait être sur ma platine encore longtemps.

 

 

You're Gonna Need Someone On Your Side