Dédié à l’histoire de la capitale britannique, le Museum of London a été édifié près du Barbican Center.
C’est dans ce cadre prestigieux que se tient depuis le 22 novembre l’exposition baptisée « The Clash : London Calling ».
Le musée fête, en effet, les 40 ans de la sortie du troisième album, du mythique groupe de rock britannique.
Le double album sort le 14/12/79. Il ouvre la musique punk à d’autres univers comme la pop, le ska, le rockabilly, la soul, le reggae et le rock bien sûr. L’origine du titre de l’album provient de la Seconde Guerre mondiale lorsque sur la BBC, une voix lançait à l’intention des territoires occupés : « This is London calling ».
Romu.rocks en visite à Londres, ne pouvait rater ce moment.
La famille (Cat The Cat and The Cherubins) est rapidement dans le bain. Quelques mètres avant l’entrée du musée, des affiches sont placardées sur les murs extérieurs: « London calling to the imitation zone« .
Une hôtesse nous accueille et nous dirige rapidement vers la salle d’expo. On s’attendait à une foule dense. Et bien non, une petite vingtaine de fans. Un petit coucou au punk à la crête… rose promenant son fils en poussette! Nous sommes bien loin du slogan du mouvement punk NO FUTURE!
Tout ce petit monde déambule. Nous sommes rapidement dans l’ambiance, une vidéo crache London calling et des extraits live du groupe. Personne ne parle, on a l’impression d’être dans une église.
On se prosterne rapidement devant la basse…morte de Paul Simonon. Elle est là, reposant en paix dans sa vitrine. Son dernier signe de vie a été remarqué le 21/09/79 sur la scène du Palladium de New york. Un soir où le public est amorphe. Frustré, Paul fracasse sa Fender Precision Bass sur scène. La photo est immortalisée par Pennie Smith et deviendra la pochette de l’album.
Derrière la vitrine, mes yeux déjà embués, s’immobilisent devant la pochette format géant de l’album.
Je suis déjà à genoux, prenant toutes les photos qui me rappelleront ce moment magique.
Il y a des clichés en noir et blanc du groupe, les premiers flyers de concerts…
Une autre vitrine regorge de reliques: des guitares dont la Gibson ES- 95 de Mick Jones, les baguettes de Topper Headon, des chemises de scène…
Une autre partie de l’expo est consacrée aux différents pressages de l’album et de ses singles. Une découverte, le flexi-disc polonais non officiel (la photo d’un chat!) du single London Calling.
D’autres objets personnels des artistes sont aussi dévoilés au grand public: la machine à écrire qu’utilisait Joe Strummer pour composer les paroles de ses chansons, son carnet de notes.
Les fans de The Clash s’arrêtent sur une photo de Joe avec Vince Taylor. Un véritable hommage du groupe. On saura plus tard que le groupe a repris le Brand New Cadillac de Vince pour l’aider financièrement.
Plus loin, il y a une note manuscrite de Mick Jones sur le séquençage de l’album.
Une partie de la salle est consacrée aux passions de Joe Strummer: le foot, son club de toujours Arsenal et son admiration pour Liam Brady, joueur légendaire du club de la capitale.
Un petit hommage est aussi rendu à Guy Stevens, le célèbre producteur déjanté de l’album, décédé en 1981. En 1981, The Clash a écrit une chanson en sa mémoire : Midnight to Stevens.
Puis, un petit cours de graphisme sur la construction de la pochette et son clin d’œil à l’album d’Elvis Presley.
Quelques photos, des petits films et nous quittons en famille, ce lieux de pèlerinage éphémère.
L’heure pour nous de passer à la boutique et de lâcher quelques livres sterling pour des badges, un fanzine, l’album vinyle anniversaire des 40 ans et enfin le London Calling Scrapbook, un livre de 120 pages qui accompagne la réédition de l’album. Le Scrapbook contient les textes manuscrits, des notes, des photos et du matériel inédit de la période où l’enregistrement a été réalisé.
Quand on collectionne, on ne compte pas…Et comme l’a si bien dit Cat The Cat, il faut tout prendre car It’s from London!
Dernière anecdote: lors des sessions d’enregistrement, le titre provisoire de l’album est The Last Testament (« Le dernier testament ») Finalement, le choix se portera sur London Calling.
L’exposition se tiendra jusqu’au dimanche 19 avril 2020 au Museum of London (150 London Wall, Barbican, EC2Y 5HN London).