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En 1988, Andy Bell et Mark Gardener sont deux étudiants en école d’art et de design et fans de musique. Ils décident de fonder Ride avec deux amis, Laurence Colbert et Steve Queralt.
Lors d’un concert à Oxford, Jim Reid de The Jesus & Mary Chain est dans la salle. Il apprécie leur prestation et en parle au Boss de son label, le légendaire Alan McGee, fondateur de Creation Records (et manager de The Jesus & Mary Chain), qui finira par signer le jeune quatuor.
Fer de lance du mouvement Shoegaze avec des groupes comme My Bloody Valentine, Lush, Slowdive ou Chapterhouse, Ride sort son premier album Nowhere en 1990. Un classique du genre.
Quelques albums plus tard, des tensions naissent au sein du groupe qui se sépare en 1997. Andy Bell forme Hurricane #1 puis intègre durant de nombreuses années Oasis. De son coté, Mark Gardener se lance en solo.
Finalement, Ride fait son comeback en 2017 et publie Weather Diaries, sa premier disque en 21 ans, classé numéro 11 dans les charts britanniques.
En plein mois d’août est sorti ‘This Is Not A Safe Place‘, leur sixième album studio, produit par DJ Erol Alkan.
La pochette de This Is Not A Safe Place établit immédiatement la comparaison avec «Nowhere», le premier album de Ride qui a permis de définir le contours du genre shoegaze lors de sa sortie en 1990.
Le premier titre R.I.D.E est un instrumental. Un morceau « lourd » façon My Bloody Valentine.
Les singles Future Love et Repetition proposent un son aux guitares luxuriantes comme on les aime avec de belles harmonies vocales et une ligne de basse entraînante. Des tubes!
Ensuite, attention, Kill Switch, vous fera perdre le goût de la pop sucrée. La batterie de Laurence Colbert donne à plein régime et la guitare grinçante d’Andy assassine nos oreilles.
Clouds of Sainte Mary, est déjà le troisième single extrait de l’album. La vidéo montre un ballon dans un ciel nuageux. La fin de l’été est proche.
Eternal Recurrence est l’un des beaux moments mélancoliques de l’album.
Dial Up, quant à lui, mélange intelligemment une ligne de synthé avec les guitares acoustiques. Bon et efficace avec son petit clin d’œil aux samples de modem ADSL première génération…et aux Dandy Warhols.
Shadows Behind the Sun, encore une ballade. Celle de trop.
Puis 15 Minutes et End Game sont excellents avec les voix détachées et leur rythmique irrésistible.
Enfin, Ride est touché par la grâce avec deux pépites.
Le huitième titre, Jump Jet définit assez bien la nouvelle direction de Ride. A mon sens, le morceau le plus réussi des anglais depuis leur reformation. Il aborde le côté déshumanisant de la vie en tournée. Il va falloir faire une pétition auprès de leur label Wichita Recordings, pour que ce titre soit le prochain single.
Enfin, In This Room montre Ride à son meilleur. Les instruments se superposent et créent une atmosphère langoureuse de 9 minutes. Les premières notes nous replongent dans l’album Faith des Cure. C’est tellement bon.
Avec cet album, une nouvel ère s’ouvre pour Ride.
Au fait, Ride sera en concert le 13 février 2020 au Trianon à Paris.