Les Froggies de Romu.Rocks sont de retour au Troxy.
Après le pèlerinage de Romu l’année dernière pour y voir Morrissey, à mon tour de prendre la direction de l’East London pour découvrir cette salle presque centenaire et son style art deco. Surtout pour y retrouver un artisan virtuose du rock nommé Jack White qui affectionne les salles à taille humaine comme celle-ci.
Cette fois-ci, les smartphones ne sont pas « confisqués » à l’entrée, Jack White s’est détendu sur le sujet mais, «fair enough », il aurait pu continuer sans que ça nous gêne. Mais il n’y aura pas d’abus ce soir, son public sait se tenir, on ne brandit pas son smartphone en pogotant.
Le concert démarre à fond avec une session jam en intro pour bien se caler avec l’ingé son. Et d’emblée Jack White nous gâte en enchainant « Old Scratch Blues » et « That’s How I am Feeling », deux titres en forme de hit extraits de son dernier album « No Name » sortie l’année dernière. Un album en forme de retour à un rock sans fioritures de l’époque White Stripes, aux riffs imparables, quand depuis Jack White avait su explorer des univers plus expérimentaux. Lors de la précédente tournée, ses merveilleuses prestations scéniques alternaient l’électrique de l’album « Fear of The Dawn » et l’acoustique de l’album « Entering Heaven Alive » tous deux sortis la même année.
Cette fois-ci pas de sucré-salé, la puissance électrique sera reine tout au long du show, avec en point culminant le « Cannon » des White Stripes enchainé avec une reprise du légendaire « I Wanna Be Your Dog ». Les White Stripes sont bien servis avec aussi « Black Math », « Apple Blossom », « You’re Pretty Good Looking For a Girl », pour le plus grand plaisir du public.
Dominic John Davis à la basse, Bobby Emmett aux claviers très sixties et Patrick Keeler, le batteur bucheron des Raconteurs, assurent comme des bêtes et sont irréprochables quand il s’agit de s’adapter aux improvisations du chef d’orchestre.
Décidément, Jack White est sur scène comme chez lui, il joue et chante comme il respire, change de guitares en cours de morceaux, enlève la prise jack de l’une pour la remettre sur l’autre. Il communique avec le public sans bla bla, sa musique est reine.
Au bout de 55 minutes, il tire sa révérence. Inutile de dire qu’on en redemande, il revient très vite. Il se retourne vers son batteur pour se rappeler la dernière fois qu’avec les Raconteurs ils avaient joué « Steady As She Goes » à Londres. Cette fois-ci est vachement bien en tous cas !
Le dernier album continue d’être bien représenté avec les excellents « Archbishop Harold Holmes », « Tonight (It was a Long Time Ago) » et « Underground ». Le public est en feu et l’incendie sera complet en fin de concert avec le titre qu’on ne présente plus, « Seven Nation Army ». C’est fou, on ne s’en lasse pas. Je pense que c’est parce que Jack White non plus. Il y met sincèrement toute son énergie et tout son talent.
Vivement la prochaine tournée !