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Les Wet Leg étaient à l’Elysée Montmartre en ce 9 novembre 2022 après un marathon de plusieurs mois, enchaînant salles de concert et festivals aux presque quatre coins de la planète. Qui l’eût cru après seulement un album ? Il faut dire que cet album au titre éponyme « Wet Leg » regorge de titres en forme de single voire de tube. Pas étonnant donc que ce groupe formé par Rhian Teasdale et Hester Chambers depuis leur île de Wight puisse, sans aucun doute, être considéré comme la révélation Rock de l’année, la révélation Indie Rock en tous cas !
Visiblement Rhian et Hester aiment Paris, ce concert à l’Elysée Montmatre était leur quatrième en 12 mois à Paname, après leurs prestations partagées avec d’autres groupes au Supersonic et au Cirque d’Hiver (pour l’émission Culture Box) ainsi que, cette fois-là seules à l’affiche, au Point Ephémère. Le « Point F » comme on dit affectueusement chez nous…
Ce soir, tout le monde a bien sûr en tête le méga tube, »Chaise Longue« , mais la vraie question qui nous occupe au bar est de savoir si le groupe va nous présenter sa version en français sortie deux jours plus tôt.
Rhian Teasdale, Hester Chambers et leurs trois potes musiciens chevelus arrivent sur scène sur le thème « La Comté » figurant sur la BO du Seigneur des Anneaux et ouvrent le concert sur le premier titre de l’album « Wet Leg », l’excellent « Being in Love« . Rhian est coiffée d’une paire d’oreilles noires, façon Catwoman.
On poursuit avec « Wet Dream » dont le public ne met pas plus d’un dixième de seconde à reconnaitre l’intro de guitares emballante. Hester Chambers prend le devant de la scène sur « Convincing » et son riff de guitare psyché-garage. Rhian Teasdale nous invite alors, en français dans le texte, à l’accompagner au supermarché. « Supermarket » et son rythme lancinant, où la voix de Rhian fait merveille.
Presque tous les titres de l’album « Wet Leg » seront joués, accompagnés des deux inédits « Red Eggs » et « Obvious« . Ce dernier morceau tout en douceur me confirme décidément la qualité de chant de Rhian Teasdale. Et je me mets à penser que les Breeders seraient en train de rencontrer Bjork.
Les titres forts de l’album « Oh no« , « Ur Mum« , « Too late now« , « Angelica » s’enchainent et font monter le public progressivement en chaleur, puis laissent la place, à l’heure de jeu, à l’incontournable « Chaise Longue » que l’audience reprend un chœur tel un classique.
Rhian Teasdale la chante dans la langue de Shakespeare et on se dit qu’elle fait bien de ne pas se risquer en live dans la langue de Molière. Les lumières se rallument et le public semble alors un peu frustré de ne pas avoir le droit à un rappel. Il est vrai que le répertoire de ce jeune groupe est naturellement limité mais le public espère quand même un peu plus et le fait savoir. Il finira par danser langoureusement sur le « Careless Whisper » de Georges Michael sorti des enceintes et qui met définitivement fin à la soirée.