« Ce livre se veut une enquête sur le mot rock à la lumière du monde judiciaire qui parfois l’éclaire, parfois l’éclipse (…) Car la musique éprouve le droit. Tous les droits, de la propriété à la succession. Aussi, parce que la musique force la morale, la société à se remettre en cause », écrit Fabrice Epstein dans l’introduction de « Rock’n’roll Justice« .
Rock et justice : un couple improbable. Et pourtant, les musiciens ont souvent eu affaire aux tribunaux. On y arbitre les relations tumultueuses entre musiciens, imprésarios et labels qui tournent souvent à l’avantage des producteurs et autres agents exploitant allègrement les artistes. On y organise les ruptures au sein des groupes, face aux haines qui naissent et aux séparations houleuses. Il y est question de faits divers, de drogue, de sexe, de ces affaires qui font la joie des médias. Sans oublier ces petits arrangements avec la loi que s’accordent des artistes entendant suivre leurs propres règles.
Extrait:
En 1977, devant un tribunal anglais, une loi oubliée remontant à 1899 a ainsi été évoquée pour réclamer la censure de l’album « Never Mind the Bollocks« (« on s’en bat les couilles ») des Sex Pistols. Mais la défense des punks indique alors que le terme « bollocks » a successivement désigner de petites balles puis des orchidées et, enfin, des hommes d’église. Pas d’offense donc, les plaignants se voient déboutés, l’ancienne loi est abrogée et les ventes de l’album décollent.
Rock’n’roll Justice – Une histoire judicaire du rock de Fabrice Epstein
Disponible depuis le 25/11/2021 aux éditions La Manufacture des livres.