(AFP) – Starshooter, Carte de séjour, Marie et les garçons, Electric Callas… Les groupes explosent à Lyon au tournant des années 80, valant à la ville le titre – éphémère – de « capitale du rock » décerné par Libération, une histoire racontée dans une exposition.
Pendant cette effervescence « underground », dopée par le mouvement punk et un peu plus tard la new wave, c’est une déferlante de formations qui envahit les caves et garages de Lyon et sa banlieue pour répéter.
C’est aussi l’éclosion de plusieurs groupes qui connaîtront une renommée nationale tel « Starshooter, pointure du rock français, né au lycée Saint-Exupéry, tout comme Marie et les garçons« , explique Cyrille Michaud, l’un des trois commissaires de l’exposition « Lyon capitale du rock 1978-1983 », jusqu’au 21 septembre à la Bibliothèque Municipale de Lyon (BML).
En mars 1978, un concert houleux de Patti Smith à la Bourse du Travail, qui se solde par des blessés, aboutit à la fermeture des salles municipales aux scènes rock et pop.
Face à cette hostilité, des initiatives fleurissent, notamment le « Rock’n Roll Mops » qui ouvre ses portes au printemps 1978 dans le 3e arrondissement, ou le premier festival rock à Fourvière, en juillet de la même année.
Mais la parenthèse enchantée s’achève en 1983 par manque de studios, de salles pour s’exprimer et du fait de l’absence de labels locaux.
Fil rouge de l’exposition, les clichés du photographe Jean-Paul Bajard, qui écumait alors les concerts, restituent l’atmosphère de l’époque.
Le public découvrira aussi batteries, guitares des différents groupes mais aussi affiches, pochettes de disques, T-shirts, tickets d’entrée aux concerts fournis par les musiciens et… les fans de l’époque.
Un appel aux Lyonnais s’est ainsi soldé par plus de 1.500 objets relatifs à l’exposition, qui s’accompagne de multiples animations, projections et rendez-vous musicaux avec la jeune scène actuelle, en partie héritière de ces pionniers.